Cancers du poumon

Le cancer du poumon est le 3e cancer le plus fréquent et la 1re cause de décès par cancer en France. 

Avec une meilleure compréhension et sensibilisation de celui-ci, un diagnostique et une prise en charge précoce. 

Il est possible de le combattre plus efficacement. 

Quels sont les différents types de cancers du poumon ?

Les cancers du poumon qui prennent leur origine dans le poumon sont appelés cancers pulmonaires primitifs.

Parmi ces cancers primitifs, et en fonction des cellules à partir desquelles ils se développent, on distingue deux types de cancers du poumon :

  • Les cancers du poumon à petites cellules, qui représentent 15 à 20% des cancers broncho-pulmonaires primitifs et pour lesquels il y a eu peu de progrès thérapeutiques ces 30 dernières années
  • Les cancers du poumon non à petites cellules, les plus fréquents des cancers du poumon avec 80 à 85 % des cas. Dans ce type de cancer, il existe des sous-types avec un certain nombre d’altérations moléculaires qui peuvent donner lieu à des thérapies ciblées, révolution thérapeutique de ces dernières années avec l’immunothérapie

Les cancers pulmonaires peuvent être secondaires, c’est-à-dire dûs à des métastases provenant de cancers du rein, du côlon, du sein, de la prostate, de l’ovaire, de la peau...

 

Chiffres clés

1ère
cause de mortalité par cancer
33
mille décès par an en 2018

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Quelles sont les causes des cancers du poumon ?

clinique scan cancersLe tabagisme est la première cause des cancers du poumon. Le tabagisme passif est également en cause, qu’il ait lieu dans l’enfance, l’adolescence ou à l’âge adulte.

Le risque de cancers est d’autant plus élevé que le tabagisme a débuté tôt, la durée du tabagisme est grande, le nombre de cigarettes consommées est important.

Chez les non-fumeurs, le risque d’apparition de cancers du poumon, quoique faible, est augmenté par des expositions diverses, à l’amiante, au radon, à des carcinogènes domestiques (cuisson au feu de bois dans les lieux mal ventilés), à la pollution. 

 

Comment diagnostiquer les cancers du poumon ?

Les symptômes sont multiples mais souvent initialement mineurs ou banals.

Les principaux signes d’alerte sont :

  • Une toux persistante différente de celle que connaît bien le fumeur
  • L’apparition de crachats sanglants (hémoptysie)
  • La survenue d’infections respiratoires récidivantes ou répondant mal au traitement
  • Un essoufflement anormal
  • Une douleur dans la poitrine
  • Une douleur inexpliquée au niveau du cou, de l’épaule ou du bras
  • Une modification de la voix
  • Un amaigrissement inexpliqué, une fatigue, une altération de l’état général

Tous ces signes ne sont pas spécifiques aux cancers. Ils doivent cependant amener à réaliser : 

  • Un examen clinique 
  • La recherche d’un tabagisme actif ou passif, ou d’une exposition à un autre carcinogène. Une BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive) est également un facteur de risque de cancer pulmonaire
  • Des examens complémentaires : radiographies, scanners, endoscopie bronchique, spirométrie (étude du souffle), examens sanguins

 

Quels sont les traitements pour les cancers du poumon ?

Traitement cancersIl existe plusieurs approches dans le traitement des cancers du poumon, qui peuvent être utilisées seules ou en combinaison. 

Dans tous les cas, l’arrêt du tabac est bénéfique pour le succès du traitement. 

  • La chirurgie

Elle est réservée aux formes sans métastase, ce qui renforce la nécessité d’un diagnostic précoce et d’un bilan d’extension. L’état de santé cardiaque et respiratoire du patient doit permettre la chirurgie, ce qui n’est pas toujours le cas chez les fumeurs.

  • La radiothérapie

Ce traitement consiste à soumettre la tumeur, les ganglions atteints, parfois les métastases, à l’action de rayonnements. 

  • La chimiothérapie

Cette technique consiste à administrer des médicaments anticancéreux (seul ou en association) par cures répétées, à des intervalles réguliers. Elle peut être prescrite pour des patients avec une maladie localisée ou étendue (métastatique). 

  • Les thérapies ciblées

Ces traitements sont dirigés contre certaines mutations tumorales. 

  • L’immunothérapie (ou dite thérapie biologique)

Cette technique innovante, issue de recherches récentes, a bouleversé le traitement de certains cancers du poumon. 
Elle consiste à modifier l’environnement des cellules cancéreuses pour les rendre à nouveau sensibles aux défenses immunitaires de l’organisme. Autrement dit, elle vise à stimuler le système immunitaire inhibé par la tumeur pour qu'il détruise les cellules tumorales.

L’association de l'immunothérapies et de chimiothérapie pratiquée avant une chirurgie chez des patients atteints d'un type de cancer du poumon très répandu montre une réduction de près de 40 % du risque de récidive et de décès.

Aujourd'hui, cette classe de traitement est largement utilisée pour la prise en charge des affections à un stade avancé ou métastatique.
L'objectif désormais est d'étendre ce traitement aux stades précoces du cancer du poumon pour le traiter plus tôt et plus efficacement, offrant de meilleures chances de rémission aux patients et améliorant considérablement leur qualité de vie.

 

L’implication des particules fines élucidées chez les non-fumeurs

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Pourquoi les non-fumeurs peuvent-ils développer des cancers ?
 

Cette énigme, qui préoccupe les pneumologues depuis des années, a enfin été résolue par une étude menée par le Dr Charles Swanton. Grâce à une analyse épidémiologique de grande ampleur, menée sur un demi-million de personnes en Angleterre, en Corée du Sud et à Taïwan, ainsi qu'à des expérimentations chez la souris, les chercheurs ont réussi à déconstruire en 3 points les mécanismes biologiques impliqués.

Premier résultat : l'exposition aux particules fines (PM2.5) augmente le risque de développer un cancer du poumon chez les non-fumeurs.

Deuxième résultat : la moitié des non-fumeurs non-malades présentent une mutation dans les gènes EGF-R ou KRAS au niveau de leurs tissus pulmonaires. Ces mutations résultent d'un processus naturel lié au vieillissement, puisqu'elles ont tendance à s'accumuler avec l'âge. Elles ne sont pas causées par la pollution et ne suffisent pas à transformer une cellule saine en cellule cancéreuse.

Troisième résultat : au niveau du tissu pulmonaire, les particules fines provoquent une réaction inflammatoire qui conduit les cellules saines mutées dans les gènes EGF-R ou KRAS à se transformer en cellules cancéreuses.

 

Les patients témoignent

J’ai eu un cancer des poumons non à petites cellules avec une métastase au cerveau. Je n’avais aucun symptôme à part la fatigue et une perte de poids. C’est la métastase qui m’a « sauvé » car elle comprimait certains nerfs et j’avais de forts maux de tête, je n’arrivais plus à parler, ma vue baissait terriblement… On a découvert ainsi ma tumeur au poumon. Mon cancer n’était pas opérable. On m’a fait de la chimiothérapie et de la radiothérapie. Cela a été très dur, mais je me suis battu et je suis en rémission depuis le 7 juillet 2008. Je fais un scanner de contrôle tous les trois mois.
Jean-François
57 ans

En octobre 2005 on m’a décelé un cancer du poumon droit. J’étais un grand fumeur. J’ai subi une pneumonectomie. Après 27 jours d’hospitalisation, à ma sortie je n’ai plus eu envie de fumer. Mon message aux fumeurs : arrêtez tout de suite, n’attendez pas qu’une catastrophe vous arrive…
Serge
62 ans

J’ai perdu ma mère d’un cancer du poumon il y a deux ans. Elle n’avait que 57 ans. Elle avait arrêté de fumer cinq ans avant l’annonce de sa maladie, mais elle avait fumé pendant 35 ans. Quand je lis que de plus en plus de femmes ont un cancer du poumon, ça me fait vraiment mal. J’essaie d’informer les gens autour de moi, de les avertir, mais c’est difficile.
Marion
32 ans

Il y a 6 ans, alors que je venais d’être grand-mère pour la première fois, le ciel m’est tombé sur la tête. Mon médecin m’avait fait passer des examens car j’avais une bronchite chronique… Et j’ai appris que j’avais un cancer du poumon. Je fumais depuis l’adolescence, aussi je me suis sentie coupable, j’ai eu honte, en plus d’avoir très peur de ne pas voir grandir mon petit-fils. J’ai arrêté de fumer très vite, moi qui n’avais jamais réussi à le faire. Les traitements se sont enchaînés : chimiothérapie, intervention chirurgicale avec l'ablation d’une partie du poumon, puis radiothérapie. Je suis en rémission, heureuse d’être en vie, mais je vis dans la grande crainte d’une rechute.
Nathalie
59 ans (Annecy)

Retrouvez le témoignage de Catherine, patiente atteinte d'un cancer du poumon

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