LA E-CIGARETTE, UNE ACTUALITÉ BRÛLANTE !
Ces dernières années, les cigarettes électroniques ou « e-cigarettes » ont connu un essor considérable.
Elles ont la forme de cigarettes, elles en reproduisent plus ou moins les sensations et en ont même parfois le goût.
Elles sont donc souvent présentées par leurs fabricants comme un produit permettant de fumer sans danger ou comme une aide au sevrage tabagique. Pourtant, leurs effets sur la santé et leur efficacité n’ont pas encore été évalués. Ainsi, une certaine prudence s’impose…
En attendant d’avoir quelques résultats de l’enquête demandée par la ministre de la Santé Marisol Touraine, essayons de faire le point sur la question.
Les e-cigarettes apparaissent sous des formes variées mais sont généralement constituées d’une batterie, dispositif permettant de faire fonctionner la résistance et d’une cartouche dans laquelle se trouve un liquide dit de base (du propylène glycol ou/et du glycérol) contenant des arômes et souvent de la nicotine.
Lors de l’aspiration, le liquide chauffé par la résistance va être mélangé à l’air inspiré et ensuite diffusé sous forme de vapeur.
Cette vapeur qui reproduit la fumée d’une cigarette est inhalée par l’utilisateur. Lorsque la cartouche est vidée de son liquide, l’utilisateur la remplit à nouveau ou la remplace. Parfois, une diode s’allume à l’extrémité afin de simuler la combustion.
La chimie des substances inhalées et leur toxicité est au centre du débat sur la nocivité des cigarettes électroniques.
Au-delà de l’engouement suscité par la e-cigarette, il est nécessaire de connaître son effet sur la santé. Sur ce sujet, les avis s’opposent.
D’un côté, les partisans arguent qu’une e-cigarette est bien moins nocive qu’une cigarette ordinaire puisque c’est avant tout les substances contenues dans la fumée de tabac (cancérigènes, irritants, monoxyde de carbone,…) qui provoquent des maladies mortelles.
Ils insistent également sur le fait que prendre de la nicotine de cette manière est bien plus agréable que sous la forme de substituts (patch, gommes, etc.) et donc sans doute au moins aussi efficace dans l’aide au sevrage tabagique.
D’un autre côté, les opposants disent que l’innocuité de l’inhalation des substances contenues dans les cigarettes électroniques n’a pas encore été démontrée. Dans le cas du sevrage, ils affirment que l’on devrait utiliser plutôt les substituts nicotiniques autorisés.
En effet, contrairement aux substituts nicotiniques dont la sécurité d’utilisation et la qualité font l’objet d’une autorisation de mise sur le marché, de procédures rigoureuses de production et d’évaluation, et dont la vente s’effectue dans le circuit pharmaceutique sécurisé, les cigarettes électroniques sont le vecteur d’une vente non contrôlée de nicotine.
Il apparaît d’une part que l’étiquetage ne reflète pas le contenu réel en nicotine et que d’autre part les quantités de nicotine mises à disposition du consommateur de cigarettes électroniques peuvent atteindre des niveaux à risque pour la santé.
Fin juillet 2009, l’administration américaine des denrées alimentaires et des médicaments, la Food and Drug Administration (FDA), a publié un article mettant en garde contre les risques possibles des cigarettes électroniques.
Certaines analyses en laboratoire avaient révélé la présence de substances toxiques ou cancérigènes telles que les nitrosamines (cancérigènes) dans les cartouches ou le diéthylène glycol, produit très toxique. Actuellement, on ne retrouve pas ce diéthylène glycol dans les cigarettes utilisées sur le sol français.
Mis à jour le 30 Avril 2015