BPCO

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie des poumons et des voies aériennes caractérisée par une obstruction permanente des bronches et bronchioles. Pour mieux comprendre cette maladie qui touche 3,5 millions de personnes en France, c'est ici. 

SOMMAIRE

Qu’est-ce que la Broncho-Pneumopathie Chronique Obstructive ou BPCO ?

La bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) est une maladie des poumons et des voies aériennes caractérisée par une obstruction permanente des bronches et bronchioles. Sa principale cause est le tabagisme.

Conséquences : le passage de l’air vers les alvéoles pulmonaires est freiné, l’oxygénation du sang est perturbée. Le fait de monter quelques marches d’escalier ou de porter une valise, peut devenir très difficile. La BPCO engage le pronostic vital. A ce jour, c’est une maladie qui se traite mais qui ne se guérit pas.

 

 

Chiffres clés

3,5
millions de personnes sont touchées par une BPCO
17
mille décès par an

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Quelles sont les causes de la BPCO ?

Tabac•    Le tabagisme
Au moins 80 % des BPCO sont dues au tabac. L’évolution et la mortalité de cette maladie sont directement liées à l’importance et l’ancienneté de la consommation tabagique. L’arrêt du tabagisme stoppe la dégradation accélérée de la fonction respiratoire.


•    Les expositions professionnelles
L’exposition professionnelle à certains polluants (gaz, fumées, poussières, vapeurs toxiques...) est un facteur de risque bien identifié (15% des cas). Les mineurs, les ouvriers de fonderie, du bâtiment et de l’industrie textile ainsi que les agriculteurs font partie des professionnels exposés. Des efforts de prévention sont nécessaires.

 

Qui est concerné par la BPCO ?

5 à 10 % de la population de plus de 40 ans dont près des 2/3 sont mal ou pas diagnostiqués

 

45%
de femmes
55%
d'hommes

Quels sont les symptômes de la BPCO ?

Aide respiratoire BPCOLa BPCO se manifeste par plusieurs symptômes :

•    Vous constatez un essoufflement progressif 
•    Vous toussez tous les jours ou presque, par exemple le matin.
•    Vous avez souvent des bronchites qui ont tendance à “traîner”
•    Vous avez une sensation de fatigue permanente

Si vous cochez au moins 2 de ces cases, n’hésitez pas à consulter votre médecin, qui recherchera d’autres troubles : anxiété, dépression, amaigrissement, atteinte cardio-vasculaire…

 

 

Comment diagnostiquer une BPCO ?

Le diagnostic de BPCO repose sur :

- la présence de symptômes respiratoires chroniques (toux, essoufflement, crachats ou bronchites).

- la réalisation d’épreuves fonctionnelles respiratoires qui mettent en évidence un trouble ventilatoire obstructif.

- la recherche d’une exposition à un toxique inhalé.

Le scanner thoracique est souvent associé au bilan diagnostic et peut mettre en évidence de l’emphysème ou des dilatations des bronches souvent modérées.

 

 

Quels traitements pour la BPCO ?

Si vous fumez, arrêtez : c’est la clé du traitement, et il n’est jamais trop tard pour arrêter. Faites-vous aider ! Votre médecin peut vous prescrire des médicaments ou des substituts nicotiniques (gommes, patchs...) qui faciliteront l’arrêt du tabac. Il peut aussi y associer des thérapies cognitivo-comportementales. Votre pharmacien peut également vous accompagner dans l’arrêt du tabac. 

Consultez régulièrement votre médecin et prenez les médicaments qu’il vous a prescrits.

  • Faites vos visites de contrôle régulièrement même si vous vous sentez bien. Dans certains cas, votre médecin vous prescrira une kinésithérapie respiratoire.
  • Pensez à vous faire vacciner contre la grippe (chaque année), et contre le pneumocoque.
  • Demandez à votre médecin traitant ou votre pharmacien de vous expliquer en détail votre traitement et le mode d’emploi des traitements inhalés. Le traitement comporte en général des traitements bronchodilatateurs qui peuvent combiner plusieurs mécanismes d’action.
  • Décrivez bien à votre médecin quels sont, sur vous, les effets des médicaments que vous prenez.
  • Demandez à votre médecin ce que vous devez faire en cas d’aggravation de votre état respiratoire.

La réadaptation respiratoire personnalisée est essentielle : elle inclut le réentrainement à l’effort, l’éducation thérapeutique, l’accompagnement psychologique, social et un suivi nutritionnel. 

Maintenez, chez vous, un air propre et sain. Restez à l’écart des fumées et vapeurs susceptibles de vous gêner.

  • Si vous devez faire repeindre votre logement ou faire vaporiser des insecticides, veillez à ne pas être présent.
  • Cuisinez dans un lieu bien aéré ou ventilé
  • Si votre chauffage fonctionne au bois ou au pétrole, conservez une porte ou une fenêtre ouverte.
  • Surtout pensez à aérer votre logement 2 fois, 15 minutes par jour minimum (matin et soir).

 

Comment prévenir la BPCO ?

En luttant contre le tabagisme et les autres toxiques inhalés.

 

 

Comment soigner ou guérir la BPCO ?

Les médecins ne peuvent pas guérir la BPCO mais ils peuvent améliorer vos symptômes, ralentir la dégradation de vos bronches et poumons et limiter les exacerbations poussées de la maladie. 

 

 

Quels sont les risques de complication avec la BPCO ?

Une des complications redoutées est l’exacerbation, qui se caractérise par une majoration des symptômes d’essoufflement, de toux et/ou de crachats, en lien avec une infection ou une autre cause d’agression des voies aériennes. Elle peut être prise en charge en ambulatoire ou en hospitalisation.

 

 

Quelle est l’espérance de vie avec la BPCO ?

L’espérance de vie avec une BPCO ou un emphysème pulmonaire est généralement inférieure à celle de la population générale mais sera très variable en fonction de la sévérité de la maladie, de la présence de comorbidités et de la prise en charge médicale. 

L’arrêt du tabac est par exemple le principal élément permettant d’améliorer la survie.

 

 

Comment vivre avec la BPCO ?

BPCO et travail

Un patient atteint de BPCO peut continuer à travailler si l’état de santé est compatible avec le travail effectué. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à consulter votre médecin du travail, qui vous aidera dans les démarches nécessaires à un éventuel reclassement.

 

BPCO et activité physique

Il est recommandé de pratiquer un sport ou une activité physique régulière. Lorsque la BPCO rend difficile un effort, un programme de réhabilitation respiratoire centrée sur l’activité physique et le réentrainement des muscles, sera conseillé. Au stade d’insuffisance respiratoire, l’entretien musculaire est aussi nécessaire, si besoin est avec l’aide d’un kinésithérapeute ou d’un coach “athlé-santé”.

 

BPCO et voyage/loisirs

On peut partir en voyage si on a une BPCO, sauf contre indication du médecin traitant. L’avion peut poser problème lorsque la BPCO est très sévère. Il peut être nécessaire d’adapter son oxygénothérapie. Dans tous les cas, il n’est pas possible d’utiliser son propre matériel ; des bouteilles d’oxygène agréées “aéronautique” seront fournies par la compagnie.

 

BPCO et vie sexuelle

Une vie sexuelle est tout à fait possible pour un patient atteint de BPCO qui rencontre comme seul obstacle un essoufflement important. Des solutions existent pour être moins essoufflé :

  • il est possible d’économiser son souffle en pratiquant certaines positions (il faut éviter celles qui compriment le thorax et l’abdomen),
  • il est possible d’utiliser un bronchodilatateur avant et après les relations,
  • il est conseillé de poursuivre l’oxygénothérapie pendant tout ou partie de l’acte sexuel si besoin est.

 

Les rencontres de la Fondation du Souffle

La Fondation du Souffle organisme majeur dans la prévention et la lutte contre les maladies respiratoires vous présente les interventions de ses bénévoles dans le cadre de la Journée Mondiale de la BPCO.  Les replay sont disponible ci-dessous :

 
PODCAST

 

  • RFI / Le 21 novembre 2023 / Emission "Priorité Santé". 
    « La BPCO : troisième cause de décès dans le monde. « Quels sont les symptômes de la maladie ? Comment peut-on la traiter ? » 
    Dr. Sergio Salmeron, pneumologue au Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph à Paris et bénévole à la Fondation du souffle était invité à l'émission "Priorité Santé" sur RFI. Dans le cadre de la Journée Mondiale de la BPCO.
    Replay : https://rfi.my/A7Pl
 

 

En savoir plus

 

 

Liens utiles

Tests en ligne

FAQ

L'excès de poids peut solliciter davantage le cœur et les poumons et aggraver les symptômes. Aussi, une insuffisance pondérale peut générer des complications.

Pour les aliments riches en graisses saturés et en sucres ajoutés, ils peuvent contribuer à l'inflammation dans le corps.

Une mauvaise alimentation peut entraîner des carences nutritionnelles, affaiblissant ainsi le système immunitaire et la capacité du corps à lutter contre la maladie. De plus, la perte d'énergie associée, peut rendre le quotidien plus difficile pour les malades de BPCO.

L'exercice est important pour maintenir la force musculaire et la fonction pulmonaire.

 

 

Oui par la spirométrie. Elle mesure les volumes d’air mobilisés par les mouvements respiratoires et les débits ventilatoires.

Malgré le fait que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) soit encore relativement une maladie méconnue du grand public. Elle n'est pas rare : en France, la BPCO touche environ 7,5 % de la population adulte, soit 3 à 3,5 millions de personnes. 

 

Il n'y pas de réponses universelles.  En effet, l'espérance de vie d'une personne atteinte de BPCO peut varier en fonctions de divers facteurs, comme le degré de gravité, l'âge, le traitement et le mode de vie.  Mais avec l'arrêt du tabagisme, il est possible d'accroître fortement sa durée de vie avec cette maladie.

Oui, dans certains contextes, elle peut être reconnue comme maladie professionnelle.
Aussi, vous pouvez demander la reconnaissance de votre bronchopneumopathie chronique obstructive au titre d'affection de longue durée (ALD).

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