La bronchite chronique est une inflammation des bronches, provoquant toux et crachats au moins 3 mois par an pendant au moins 2 années successives

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Le tabagisme régulier est de loin la cause la plus fréquente.
Les allergies respiratoires peuvent se compliquer d'une bronchite chronique.
Autres causes :
- les infections respiratoires répétées
- l'exposition à des polluants de l'air, en particulier expositions professionnelles
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Les populations à risque concernent principalement les personnes exposées:
- a un tabagisme actif (fumeurs) ou à l'inhalation passive de fumée de tabac. Huit fumeurs sur dix sont atteints d'une bronchite chronique. La plupart n'en ont pas conscience.
- professionnellement à des poussières, des produits chimiques, des irritants (boulangers, céréaliers, agriculteurs, travailleurs du bâtiment...)
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Les signes de la bronchite chronique peuvent être avant coureurs d'une maladie grave et évolutive, la BPCO (bronchopneumopathie chronique obstructive), qui va se traduire par un essoufflement insidieux et progressif et une toux chronique.
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Une bronchite chronique doit être suspectée devant une toux plus un essoufflement de durée supérieure à 3 mois.
Différents examens sont nécessaires pour éliminer une autre cause :
- radiographie et/ou scanner thoracique
- épreuves fonctionnelles respiratoires (mesures du souffle)
- test d'effort
- si indiquée, fibroscopie bronchique
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Cette maladie n'est pas contagieuse.
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La première mesure est d'obtenir l'arrêt du tabac, avec une série de mesures hygiéno-diététiques et la pratique d'une activité physique ou sportive adaptée.
En cas de BPCO débutante, ces mesures s'inscrivent de façon efficace dans les programmes de réhabilitation respiratoire.
Les broncho-dilatateurs inhalés sont souvent utilisés lors des exacerbations.
Les antibiotiques sont nécessaires en cas de surinfection bactérienne, souvent à l'origine des exacerbations.
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La meilleure prévention de la bronchite chronique repose sur le sevrage tabagique définitif et en cas d'exposition professionnelle, les équipements de protection individuelle, voire la reconversion professionnelle si elle est envisageable.
Les vaccinations (grippe, pneumocoque...) sont utiles pour la prévention des surinfections.
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Si elle n'est pas prise au sérieux, la maladie peut évoluer plus ou moins lentement vers l'insuffisance respiratoire ou bien encore la BPCO.
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Les personnes souffrant de bronchite chronique peuvent rester actives et en forme physique grâce à des mesures multiples :
- l'arrêt du tabac, bénéfique même après une longue exposition (il n'est jamais trop tard pour arrêter)
- commencer ou poursuivre une activité physique ou sportive régulière mais adaptée, après recommandations médicales
- un déménagement ou une reconversion professionnelle, quand ils sont possibles, peuvent être pertinents
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- Ameli - Bronchite chronique et BPCO
- Santé publique France - BPCO
- INSERM - BPCO
- HAS - BPCO
- Tabac Info Service - BPCO
- Les vidéos YouTube de la Fondation du Souffle consacrées à la BPCO
- le soufflotest
La grippe est due au virus Myxovirus influenzae, dont il existe trois types (A, B, C), qui comprennent chacun plusieurs souches
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Source : Santé Publique France - Grippe - Bilan de la saison 2023-2024
Le nombre de décès liés à la grippe est variable chaque année, pouvant atteindre 15 à 20 000 par an.
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La cause de la grippe est une contamination par l’un des types de virus influenzae, qui peuvent muter de façon rapide et importante et peuvent être responsables d’épidémies ou de pandémies (épidémies mondiales).
Les virus de la grippe se retrouvent dans l’air lorsqu’une personne infectée tousse, éternue ou même parle, et sont inhalés par d’autres personnes qui deviennent à leurs tours contaminées et contagieuses.
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Tout le monde est concerné par la grippe, mais les enfants et les personnes âgées de +65 ans sont les plus à risques de développer une forme grave.
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Les symptômes de la grippe sont :

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Le diagnostic est surtout clinique, en période d’épidémie.
Un test de détection virale peut être utile pour confirmer le diagnostic et le différencier d’une autre virose (Covid19 par exemple).
Des examens complémentaires peuvent être utiles en cas de complications (radio de thorax, analyses de sang…)
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La contamination se fait :
- soit par voie aérienne, via les microgouttelettes émises par les sujets infectés (lors d’une salve d’éternuements, un accès de toux ou une prise de parole)
- soit par contact avec une personne infectée (poignée de main) ou un objet touché par un malade (poignée de porte, barre de maintien dans le bus ou le métro…)
C’est une infection très contagieuse.
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Le traitement de la grippe comporte habituellement :
- le repos, avec suffisamment de sommeil,
- les antipyrétiques, médicaments contre la fièvre ; le paracétamol est le médicament de premier choix, sans dépasser 3g/jour chez l’adulte. En cas de contre-indication uniquement : prescription d’anti-inflammatoires non stéroïdiens ou aspirine, qui ne doivent pas être associés entre eux
- une hydratation suffisante, en général 2l par jour
- les antiviraux ne sont recommandés que chez les personnes fragiles, à risque de complications, femmes enceintes. Ils ne sont efficaces que s’ils sont débutés dans les 48h qui suivent l’apparition des symptômes
- les antibiotiques ne sont indiqués que s’il existe une surinfection bactérienne
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La vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée juste avant la saison grippale à :
- toutes les personnes âgées de 65 ans et plus
- aux sujets de plus de 6 mois fragilisés par une maladie chronique, en particulier cardio-respiratoire (certaines affections de longue durée, asthme ou BPCO)
Depuis 2011, le Haut Conseil de la santé publique recommande que soient également vaccinées contre la grippe saisonnière :
- les femmes enceintes quel que soit le trimestre de la grossesse
- les personnes obèses dont l’indice de masse corporel est supérieur ou égal à 30
Les gestes barrières permettent de limiter le risque de transmission du virus

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La guérison de la grippe survient en une semaine environ chez les sujets en bonne santé, avec les traitements symptomatiques. La fatigue et la toux peuvent persister 2 à 4 semaines, mais les antitussifs sont inutiles.
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La grippe peut se compliquer en particulier chez les personnes âgées ou qui souffrent de certaines maladies chroniques (diabète, BPCO, insuffisance respiratoire ou cardiaque).
- Grippe « maligne » avec lésions pulmonaires étendues et complications cardiaques ou cérébrales
- Surinfection bactérienne avec sinusite, otite, pneumonie
- Exacerbation d’une BPCO
- Déstabilisation de la maladie chronique : diabète, insuffisance cardiaque…
Complications pendant la grossesse : risques accrus de fausse couche et de prématurité
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Chez les personnes en bonne santé, la guérison survient en une semaine environ.
Certaines catégories de sujets sont plus à risque de complications qui peuvent être mortelles si elles ne sont pas rapidement prises en charge, le plus souvent grâce à l’hospitalisation :
- les bébés de moins de 6 mois
- les personnes âgées ou atteintes de maladies chroniques, chez qui la vaccination est fortement recommandée pour limiter les complications et les décès.
La grippe est responsable chaque année en France de plusieurs milliers, voire dizaines de milliers de décès.
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- Vidéos de la Fondation du Souffle sur la grippe
- Ameli - Grippe
- INSERM - Grippe
- Santé publique France - Grippe
- HAS - Vaccination
- Aide-mémoire de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) - Grippe
Après deux éditions connectées, l’Urban Trail de la Fondation du Souffle sera de retour en présentiel à la Butte Montmartre le 16 octobre prochain ! C’est le moment de s’inscrire pour cette course caritative et intergénérationnelle en plein cœur de Montmartre !
Place au premier trail urbain de Montmartre ! L’Urbantrail de la Fondation du Souffle, c’est la course idéale pour se challenger seul, en famille ou entre amis sur un parcours de 7 km et de 1200 marches. Cette année, cette course séduira autant les coureurs que les marcheurs avec deux épreuves au choix : faire le parcours en courant et chronométré pour se mesurer aux meilleurs ou à soi-même ou en marchant pour découvrir ce quartier unique qui cache de nombreuses surprises (un mini guide sera téléchargeable pour tous).

Vous monterez et descendrez des escaliers au son des accordéons et autres animations montmartroises. Vous apercevrez le Sacré Cœur deux fois, et vous pourrez entrevoir le Stade de France, avant de franchir la ligne d’arrivée sur le parvis du Sacré Cœur.
Tout le long du tracé, des panneaux informatifs renseigneront coureurs et marcheurs sur les lieux empruntés, mettant ainsi en avant le triptyque de notre épreuve Sport, Culture, Patrimoine sans oublier la collecte de fonds pour la Fondation du Souffle afin de soutenir des projets de recherche en pneumologie et notamment contre la Covid 19.
Le 2 octobre, il sera ainsi possible de courir seul ou en équipe pour plus de convivialité. A l’arrivée, vous pourrez découvrir votre classement et profiter des animations pour le plaisir des participants et de leur proche !
Que vous soyez là pour la performance ou le plaisir et quel que soit votre niveau ou votre objectif, inscrivez-vous dès maintenant ! Le nombre de places est limité.
Toutes les infos sur www.utbmontmartre.fr
La tuberculose est une maladie infectieuse très contagieuse causée par une bactérie, bacille de Koch (mycobactérie du complexe tuberculosis) qui atteint le plus souvent les poumons mais qui peut également atteindre d’autres organes.
Les traitements actuels sont contraignants, induisent d’importants effets secondaires et perdent en efficacité contre les formes multi-résistantes de la maladie...
La tuberculose multirésistante (tuberculose-MR)
La tuberculose multirésistante (TB-MR) est un problème de santé publique et une menace pour la sécurité sanitaire.
La tuberculose multirésistante est une forme de la maladie due à un bacille ne réagissant pas aux deux médicaments antituberculeux de première intention les plus efficaces (isoniazide et à la rifampicine).
On peut soigner et guérir la tuberculose multirésistante avec des médicaments de deuxième intention qui sont coûteux et possiblement toxiques.
Dans certains cas, une résistance plus large peut se développer. Lorsque les bacilles responsables de la maladie ne sont pas sensibles aux médicaments de deuxième intention, il devient très difficile de trouver des options thérapeutiques.
En 2022, de nouvelles lignes directrices de l’OMS préconisent un schéma thérapeutique de six mois – le BPaLM/BPaL – comme traitement de choix pour les patients admissibles. La durée plus courte, le nombre restreint de prises médicamenteuses et la grande efficacité de ce nouveau schéma thérapeutique peuvent aider à alléger le fardeau des systèmes de santé et à économiser des ressources précieuses afin d’élargir la couverture diagnostique et thérapeutique à toutes les personnes qui en ont besoin.
Dans certains cas, une tuberculose encore plus résistante peut apparaître. La tuberculose ultrarésistante (UR) est une forme de tuberculose multirésistante contre laquelle encore moins de médicaments sont efficaces.
On l’a signalée dans 117 pays.
Les nouvelles recommandations de l’OMS visent à accélérer la détection et à améliorer l’issue du traitement de la tuberculose-MR en utilisant un nouveau test de diagnostic rapide et un schéma thérapeutique plus court et moins cher.
Tuberculose et VIH
Les sujets infectés par le VIH ont 16 fois plus de risque de développer une tuberculose que les autres. La tuberculose est la première cause de décès parmi les personnes vivant avec le VIH.
Tuberculose ultrarésistante
Dans certains pays, il est de plus en plus difficile de traiter la tuberculose multirésistante.
Les options thérapeutiques sont limitées et coûteuses, les médicaments recommandés ne sont pas toujours disponibles et les patients souffrent de nombreux effets secondaires.
La tuberculose latente
Elle concerne les sujets porteurs des antigènes du bacille Mycobacterium tuberculosis sans signe clinique de tuberculose active.
Elle affecte environ 1/3 de la population mondiale
Environ 10% des personnes atteintes de tuberculose latente développent une tuberculose active.
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*dont la moitié étaient des enfants. C'est la principale cause de décès due à un agent infectieux.
On a constaté une hausse de 12% des cas déclarés entre 2022 et 2023 ; la tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire.
En France en 2023, 4728 cas ont été déclarés.
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Tous les groupes d’âges sont exposés au risque de tuberculose. Trois catégories de personnes sont particulièrement affectées :
- Les personnes sans domicile (68 cas pour 100 000 habitants),
- Les personnes détenues (44/100 000 habitants)
- Les personnes nées hors de France (32/100 000 habitants) – principalement les jeunes (25-39 ans) nés dans un pays à forte endémie.
Il est à noter qu’être immunodéprimé (en raison du VIH, d’une transplantation d’organes, de biothérapies, d’un âge avancé…) est un facteur majeur de développement de la maladie. La tuberculose est la première cause de décès chez les personnes atteintes de VIH.
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Les symptômes surviennent lorsque le bacille se multiplie et vient coloniser les organes, en particulier les poumons.
Les symptômes peuvent être discrets pendant plusieurs mois. Il est donc facile de transmettre la tuberculose à d’autres sans le savoir.
Symptômes courants de la tuberculose :
- toux prolongée (parfois avec du sang)
- douleur thoracique
- fatigue intense
- amaigrissement
- fièvre
- sueurs nocturnes
Les patients présenteront des symptômes variables selon la partie du corps où la tuberculose devient active. Bien que la tuberculose affecte généralement les poumons, elle peut toucher également les reins, le cerveau, les os dont la colonne vertébrale et la peau.
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Selon les recommandations de l’OMS, les tests de diagnostic moléculaires rapides doivent être appliqués à toute personne chez qui la tuberculose est suspectée.
- Les tests cutanés à la tuberculine, les tests de libération de l’interféron gamma et les tests cutanés antigéniques sont utilisés pour confirmer une infection tuberculeuse.
- Une radio ou un scanner thoracique sont systématiquement présentes pour rechercher une localisation pulmonaire.
- L’examen bactériologique des expectorations (crachats) et leur mise en culture permettent de confirmer la présence du bacille tuberculeux et sa sensibilité ou sa résistance aux antibiotiques.
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C’est une maladie transmissible par voie aérienne, par dispersion de gouttelettes de sécrétions bronchiques, à partir d'un malade contagieux, particulièrement lorsqu’il tousse.
L’infection tuberculeuse latente n’est pas contagieuse, sauf lorsqu’elle évolue vers le stade de tuberculose active
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En France la déclaration de la maladie est obligatoire, la prise en charge de la tuberculose est assurée à 100 % par la Sécurité sociale
(via les Affections de longue durée, ALD, ou l’Aide médicale d’État, AME) ce qui devrait faciliter une bonne observance des traitements, mais ce n'est pas toujours le cas
Le schéma le plus couramment utilisé comporte 6 mois de prise d’antibiotiques :
- Deux mois de prise de quatre molécules antibiotiques, puis quatre mois avec deux antibiotiques (Reco OMS 2018) - à l’exception des tuberculoses neuroméningées, qui exigent 9 à 12 mois de traitement.
Les deux principaux antituberculeux, la rifampicine et l’isoniazide, sont utilisés sur les six mois ; s’y ajoutent pyrazinamide et éthambutol les 2 premiers mois.
Dans les formes respiratoires, les patients sont isolés pendant au moins deux semaines après initiation du traitement.
Cette association permet une guérison dans plus de 85 % des cas. Ce bon résultat est dû à l’adhésion des patients, grâce au suivi régulier avec détection des effets secondaires et des adaptations de posologies qui en découlent.
Tuberculose multirésistante
Les recommandations récentes de l’OMS préconisent un nouveau traitement plus court (6 mois au lieu de 9 à 20 mois précédemment), administré entièrement par voie orale, nommé BPaLM/BPaL
Tuberculose latente
L’infection tuberculeuse latente doit être traitée pour éviter le passage au stade actif, soit :
- par 2 antibiotiques pendant 3 mois (isoniazide et à la rifampicine)
- par un seul antibiotique, pendant 4 à 6 mois
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- La vaccination par le BCG des enfants le plus à risque de tuberculose est utile pour se protéger contre les formes les plus graves de la maladie, en particulier les atteintes méningées.
- Les mesures d’hygiène sont cruciales pour limiter la transmission de la maladie et sa propagation en particulier dans les établissements de santé :
- isolement des malades,
- port du masque de protection
- ventilation des locaux
- La prévention des affections et situations qui augmentent le risque d’infection par la tuberculose est importante pour réduire l’incidence de la maladie.
- prévention du VIH
- correction des malnutritions
- sevrage tabagique et alcoolique
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En l’absence de traitement adapté, la tuberculose évolue, pouvant entraîner le décès.
Les traitements mal adaptés ou mal suivis génèrent l’apparition de résistance aux antibiotiques et la survenue de tuberculoses multirésistantes
Les séquelles pulmonaires peuvent comporter des fibroses avec pertes de volumes et insuffisances respiratoires, des calcifications, des dilatations des bronches
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- OMS : La tuberculose
Le mot mucoviscidose vient des mots mucus et viscosité. La mucoviscidose est la maladie génétique grave la plus fréquente, caractérisée par l’épaississement des sécrétions de plusieurs organe en particulier les poumons et le pancréas.
Evolutive, elle est transmise simultanément par les deux parents (transmission autosomique récessive). Elle est liée à une anomalie du gène codant la protéine CFTR.
La mucoviscidose altère le fonctionnement de l’appareil respiratoire, du tube digestif et de ses annexes (pancréas, foie, voies biliaires) mais aussi des glandes sudoripares et du tractus génital. Elle se traduit par des troubles digestifs (insuffisance pancréatique), respiratoires, ORL et un risque d’infertilité.
Elle est diagnostiquée le plus souvent dans l’enfance, dans les premiers mois de vie, à la naissance et même in-utero. Cependant, il existe des formes à révélation plus tardive.
La mucoviscidose nécessite un suivi médical régulier et une prise en charge pluridisciplinaire.
Les traitements actuels sont permis un allongement important de l’espérance de vie, aujourd’hui entre 40 et 50 ans.
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